Comment se perdre en forêt (ou sans titre)
Promeneur isolé errant plus que se baladant
Cesse de surveiller ton chemin
Et voir si tu ne t'égares pas
Les plus belles aventures se déroulent
Au coin du bois
Quand au détour d'un sentier
Juste derrière cette fougère
Tu découvres un jardin vierge et sauvage
Comme du temps où l'homme
N'avait pas encore touché le fer
Promeneur isolé oublie donc d'où tu viens
Et où tu dois aller
Je te convie ici à une folle randonnée
Mais juste si tu poses à tes pieds
Ce qui peut t'alourdir
Défais-toi de ton sac
Où repose ton identité
Et, joyeux citadin
Abandonne un instant cet aimable appareil
Qui fait que tu n'es jamais perdu
Aux yeux de ceux qui t'appellent
Mais surtout à leurs oreilles
Comme je laisse derrière moi ces entraves
Qui me freinent
Je t'accompagne pas à pas
Dans ces lieux de silence
Où règne le temps
Le temps de la patience
Et celui de l'émerveillement
Il te faut maintenant lever la tête
Ce que la ville te fait oublier
Voir un coin de ciel entre deux tours grises
Ou un jardin aux mille fleurs et mille couleurs
Surplombé par un ciel bleu touchant l’horizon
Je t’invite à te perdre comme il t’est peu possible de le faire
Abandonne-toi donc en confiance
Que peut-il t’arriver
Dans le labyrinthe du jardin français
Hisse-toi sur la pointe de tes pieds
Pour deviner le chemin qu’il te reste à suivre
Seulement ne laisse pas tomber le jeu
Qui consiste à se perdre pour mieux retrouver son chemin
Se faire peur et déguster la rassurante émotion du retour
Allez, un petit effort c’est un court voyage avec fin
Ayant juste pour destinée de s’aérer