Spirale infernale.

Publié le par Sifoell

Ou comment revivre éternellement la même journée.

J'ai la très désagréable impression d'être prise dans un tourbillon Tramway - boulot - baby - dodo (désolée pour la rime, pas mieux...). Je me laisse enfermer dans cette nouvelle vie de femme très active, très prise par le temps, le boulot, le chéri, Carrefour, les papiers, le ménage, les soooldes... Mais surtout très prise par le boulot, qui niveau avantages, offre surtout des inconvénients. Allez, je suis de mauvaise foi. Mais si on ôtait le côté relationnel de ce travail d'auxiliaire de vie, celui-ci se réduirait très rapidement à "petites mains à tout faire de celui qui a du mal à faire", ça, du côté des personnes accompagnées, et du côté gestion du planning, c'est plutôt "Tiens, un trou... On va chercher le bouche-trou..." Peau de chagrin.

Je fais le bilan de ces cinq mois de travail, et il est plus que mitigé. Certes, c'est un CDI. Certes, je gagne un mirifique 900€ et quelques bananes. Après, l'asso qui m'emploie est tellement fauchée qu'elle peine à payer les tickets restau, que les augmentations de salaire seront à voir pour le millénaire prochain et que les formations proposées me font doucement rigoler. Beaucoup de bonne volonté dans beaucoup d'amateurisme et de foutage de gueule. Vision amère d'un boulot qui n'était que transitionnel et que j'espère quitter rapidement, pour un avenir meilleur, une formation, et un vrai métier, une vraie profession.

Je ne sors pas la tête de l'eau. Toujours prise par le temps, les horaires irréguliers, deux collègues malades et c'est la panique à bord. Une collègue n'a fait que trois semaines lors de sa période d'essai. Comme je la comprends.

Je me suis fait prendre au piège que je redoutais le plus : prendre le premier boulot venu et m'y accrocher comme un naufragé à sa planche, comme une SMICarde à son CDI. Et je me dis qu'il est temps d'y aller, avant de ne plus aimer suffisamment mon boulot pour bien le faire.

Je suis vraiment à deux doigts du pétage de plomb. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien que j'ai pleuré sur une collègue hier. Je m'ennuie, et l'ennui n'a jamais été très bon pour moi. Je me recroqueville encore, comme souvent je le fais quand quelque chose ne va pas. Je me repaye des factures de téléphone énormes parce que j'ai besoin de causer.

J'ai beaucoup de mal à trouver du temps et de l'énergie pour me préparer aux concours (au final, je passe trois concours d'entrée en école d'éducateur de jeunes enfants, éducateur spécialisé et moniteur-éducateur). J'enchaîne gastro, bronchites. Je suis tout le temps malade et je n'ai pas le temps de me reposer parce que, comme souvent, je mouline à fond les ballons. J'en ai marre des "ah lala, ce boulot-là n'est pas pour moi", et des "je suis fauchée". Et dieu sait que cela m'emmerde de dépendre financièrement de mon compagnon. Je ne suis pas un parasite qui se fait entretenir.

Bref. Je suis actuellement en train de chercher un contrat de candidat-élève éducateur dans des structures sur Nantes en environ, dans un dernier sursaut d'énergie. J'ai toujours de l'espoir qui me tient au corps et au coeur.

Quitter ce boulot utile mais qui ne me convient pas. Vite.

Publié dans Dans l'intime

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